CEP LORIENT BASKET BALL DE 1934 A NOS JOURS

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Sigiscar, la force tranquille

N3M. Cep Lorient - Basse-Goulaine, demain (20 h). Sigiscar, la force tranquille

11 février 2011

Aussi discret dans la vie qu'explosif sur les parquets, Christophe Sigiscar est rapidement devenu le maillon fort d'une équipe lorientaise qui tentera, demain, d'accrocher un onzième succès face à Basse-Goulaine.

Un visage arrondi, une crinière couleur ébène tressée dans les règles de l'art, et le sang chaud de la Guadeloupe dans les veines. Mais cette semaine, Christophe Sigiscar, à 27 ans tout juste sonnés, c'est surtout un sourire qui s'étire du parvis de la Mairie jusqu'au quai de Rohan, où il s'est installé l'été dernier. Car aujourd'hui doit être le plus beau jour de sa vie: «Le bébé est prévu pour après-demain!», s'emballait-il mercredi, calé dans la banquette d'un bar lorientais.

Sang pour sang basket

Dans quelques heures donc, l'ailier (très) fort du Cep Lorient sera papa d'un petit garçon, l'occasion pour lui d'évoquer son enfance au sein d'une famille où l'on parlait de la grosse balle orange à chaque repas. «Presque tout le monde, chez moi, a joué au basket-ball. Ma mère, mes frangins... J'ai même un oncle qui a évolué en Nationale1», raconte-il avant un silence qui fera trop de bruit. «Seulement voilà, moi, le haut-niveau, je n'y arriverai jamais...». Contacté par le centre de formation de Biarritz après ses classes au pôle espoirs Antilles-Guyane, le Guadeloupéen déclinera finalement la proposition... études obligent. «Une grosse frustration», qui se lit encore aujourd'hui dans ses grands yeux noisette. «J'étais bon, je smashais même à 14 ans, mais je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Et quand les recruteurs de Cholet sont repartis de l'île, moi, je suis resté sur le quai...».

Basketteur bien élevé

Dix ans plus tard, Sigiscar s'accroche donc à la Nationale 3 comme à la ficelle d'un cerf-volant. Surtout après la relégation en Régionale de son ancien club Parthenay, l'été dernier. «Vu mon gabarit, on ne s'intéresse pas beaucoup à moi. Heureusement, Johann (Praud) ne s'est pas arrêté au poids ni à la taille. Il m'a fait confiance». Le retour sur investissement? 12 points, 5 rebonds, et 48% d'adresse aux shoots chaque samedi. Et quand il baisse en régime, c'est toute son équipe qui flanche comme la Tour de Pise. «Il a presque tout pour lui. C'est un partenaire irréprochable, qui nous apporte une dimension physique que l'on n'avait pas l'an passé», avoue son entraîneur. Car si le bonhomme est doux comme un agneau une fois le maillot remisé au placard, il dégage, balle en main, la puissance d'un taureau. Un physique de rugbyman façonné tout gamin, sur son destrier à deux roues, le long des coteaux pentus de Marie-Galante. «Des heures et des heures passées sur mon vélo à défier les plus grosses côtes de l'île», s'amuse à raconter ce passionné de bande-dessinées et de dessins animés, qui imagine sans complexes les prochaines aventures du Cep Lorient. «Une victoire samedi, et pourquoi pas aux Sables-d'Olonne la semaine prochaine. Histoire de croire encore au miracle». Histoire de se rapprocher un peu plus du Graal de ses aînés.

  • Pierre Bernard

 

N3M. Cep Lorient - Basse-Goulaine, demain (20 h). Sigiscar, la force tranquille.
En muscle ou en finesse, Christophe Sigiscar apporte le petit plus nécessaire au Cep Lorient, cette saison. Photo Jean-René



12/02/2011
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