DERRICK POPE petit Nicholas est devenu grand
Le fils de l'ex-Nantais Derrick Pope avec Évreux : petit Nicholas est devenu grand
Seize ans après Derrick Pope, son fils Nick revient « hanter » Beaulieu... : © Stéphane Vuillemin
Derrick Sydney Pope, dit Syd. Ce nom ne dira rien aux jeunes amateurs de basket. Il suscitera en revanche bien la nostalgie des quadras et plus, qui n'ont pas oublié cet ailier fort à la carrure de footballeur américain (198 cm pour 110 kg), aux inimitables lunettes à la Jabbar... et aux dunks retentissants, cerise sur le gâteau de stats au diapason (16,8 points en 90-91 et 21,1 en 91-92), contrastant avec un NBC au crépuscule de son éphémère trajectoire dans l'élite nationale.
« Nantes, c'est flou »
On se souvient aussi d'un bout d'chou de 7-8 ans, maniant déjà bien les soirs de match, en attendant que son papa sorte de la douche, un ballon alors trop gros pour lui.
Le petit Nicholas est devenu un grand gaillard de bientôt 24 ans pour 196 cm... et sera ce soir à Beaulieu l'une des principales menaces pour l'Hermine.
« Il ne me reste pas grand-chose de ces deux années à Nantes. J'ai dû y signer ma première licence, peut-être à Saint-Sébastien où ma mère jouait aussi, mais tout cela est très flou pour moi », s'excuserait presque aujourd'hui Nick Pope, dans un français impeccable.
Né à Glasgow, le fils a suivi toutes les pérégrinations de son père, essentiellement dans l'Hexagone (de Lorient en 1985 jusqu'à Gravelines en 1999), avant de tracer sa propre route via la filière universitaire américaine (de 2004 à 2008).
Une route toujours balisée par ses parents, eux-mêmes repartis aux États-Unis (où Derrick cire à 48 ans les bancs de la fac pour valider son diplôme de... kiné) : « J'ai grandi à les voir jouer, mon père me donne encore beaucoup de conseils... et puis j'ai signé au printemps avec son agent (Nicolas Paul) qui, à notre demande, m'a envoyé en France ».
« Pas le même profil »
Et pour peu qu'il poursuive sur sa lancée (15 points à 54 % et 4 rebonds en 30 minutes), cet arrière au double passeport - français et américain - pourrait bien devenir l'un des... espoirs nationaux recherchés de demain. Pour autant, n'essayez pas de retrouver en Nick les aptitudes et attitudes de Derrick : « On n'a pas le même profil. Lui était tout en puissance, moi je suis plus fin ».
N'attendez pas non plus la moindre compassion de sa part pour le club d'une ville qui l'a vu (un peu) grandir. « On sait qu'il y a un coup à jouer à Beaulieu », avance-t-il, réservant la séquence émotion pour l'après-match : « J'espère voir notamment la présidente du NBC, Nicole Brossaud, car j'ai un grand bonjour à lui passer de la part de mon père ».
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 33 autres membres