CEP LORIENT BASKET BALL DE 1934 A NOS JOURS

Johann Praud : « Le Cep a envie de N2 » - Morbihan

mercredi 22 septembre 2010

L'entretien du mercredi. Avant de recevoir l'Ujap Quimper samedi, l'entraîneur du Cep Lorient évoque la saison à venir et l'avenir d'un club qui ne demande qu'à renaître de ses cendres.

Johann Praud, le Cep Lorient s'est incliné en prolongationà Challans le week-end dernier. Quel constat tirez-vousde cette première rencontre ?

On sort de ce match très frustré. On concède trois paniers à trois points qu'on n'aurait jamais dû prendre : en fin de premier quart-temps, juste avant la mi-temps et en toute fin de match. À l'arrivée, nos erreurs de concentration nous coûtent neuf points en l'espace de 24 secondes. On a donné le bâton pour se faire battre.

La saison dernière déjà vous aviez perdu plusieurs rencontres durant le dernier quart-temps. Le Cep ne fait-il pas un blocage lorsqu'il s'agit de concrétiser ?

Il est trop tôt pour le dire. On a un souci d'efficacité lorsqu'il s'agit de gagner le match, c'est évident. Samedi encore, on rate trois lancers-francs dans la dernière minute trente. Mais ce n'est pas ça qui nous fait perdre. Ce sont nos erreurs de concentration. Il faut qu'on soit plus rigoureux, plus discipliné. On n'a pas assez d'armes dans notre jeu pour donner du caviar à l'adversaire comme on l'a fait à Challans.

La saison dernière, vous avez arraché votre maintien lors de la dernière journée. Quel est l'objectif cette année ?

On espère obtenir un maintien plus tranquille, et gagner plus de matches (huit) que l'an dernier. Si on arrive à onze victoires, ce serait déjà bien.

La N2, vous y pensez ?

Les joueurs, les dirigeants ont envie de N2. Moi aussi. Ceci dit, il faut rester humble. Les gars ont de l'ambition, c'est bien, mais elle ne fera pas tout. On ne va pas passer de la neuvième à la première place en claquant des doigts.

Vous n'avez recruté que deux joueurs (Sylvain Sautieret Christophe Sigiscar)à l'intersaison. Est-ceune volonté de votre part ?

C'était le minimum. Si on avait pu récupérer un troisième joueur, on l'aurait fait. Seulement, on n'avait pas les moyens. Ceci dit, le groupe est plus homogène que la saison dernière.

Il vous manque quand mêmeun joueur dominantdans la raquette, non ?

Comme la saison dernière, notre secteur extérieur reste le plus performant, mais nos intérieurs ont des qualités. Maintenant, c'est à eux de le montrer. Samedi, à Challans, ils n'ont marqué que 22 points sur 78. C'est trop peu.

Vingt ans après avoir connule plus haut-niveau, Lorientreste-t-elle une ville de basket ?

On sent qu'il y a une demande. On rassemble 300 à 400 personnes à chaque match, c'est bien mais on ne peut pas dire qu'il y a un engouement extraordinaire. Maintenant, c'est à nous de créer une dynamique.

Lorient ne manque pourtantpas d'atouts, avec notammentle palais des sports de Kervaric.

On a une salle qui nous attend c'est vrai. Mais il nous manque quand même une chose pour aller voir plus haut : l'aspect économique. Avec notre budget actuel, on n'aurait pas les moyens d'exister en N2.

Comment trouver l'argent ?

Comme pour tous les clubs, il y a deux mannes financières : publiques et privées. Du côté du public, on est tributaire de la ville. Reste le privé. Qui est prêt à mettre de l'argent à ce niveau-là ? Un sponsor passionné, c'est tout. À nous d'essayer de le trouver.

Malgré votre manque de moyens, le club semble se structurer.

On est sur une bonne dynamique, le nombre de licenciés augmente. Notre équipe B vient de monter en Ligue 2 (le troisième niveau régional). On a créé une entente avec le Folclo chez les jeunes. Chez les benjamins, minimes et cadets, on a des équipes au niveau régional. Le club est en train de se reconstruire, même si on aurait besoin de plus de bénévoles et d'entraîneurs.

Recueilli par

Stéphane BACRO.