PNM. Lorient - Betton : 61-64 Lorient perd la tête

Elle aurait pu compter trois victoires d'avance sur son hôte, elle n'en compte finalement plus qu'une ce matin, et perd également le point-average qui allait avec. Au cours d'une partie très acharnée, la formation lorientaise a perdu face à une superbe équipe de Betton, qui à défaut de posséder de grosses individualités, dispose d'une rage de vaincre hallucinante.

Collés serrés

Les deux formations, manifestement très en forme sur le plan athlétique, sont restées inséparables à la marque durant toute la soirée. Après un premier quart marqué par un rythme soutenu, Betton, et sa zone 3-2 plutôt collante, parvenait tout de même à s'échapper, infligeant un inquiétant 10-0 à Lorient. Les locaux souffraient des ratés de Blinding et de l'excès de gourmandise de ses extérieurs alors peu en verve (21-20,14 e puis 21-31,19 e ). Les visiteurs, qui avaient axé leur jeu sur la contre-attaque, étaient tout de même surpris avant la pause : un 9-0 inscrit par Lorient et son maître à jouer Rota remettait logiquement les compteurs à zéro (31-31, 20 e ). Dans la même veine que la seconde tranche, Betton tentait de gonfler à nouveau un écart dans la suivante, à grands coups de contre-attaque bien huilé (39-47, 27 e ). Lorient préférait, à raison, fixer vers ses postes bas et revenir encore dans la bagarre (49-50, 31 e puis 52-52, 33 e ). Supérieurs aux rebonds mais certainement pas dans la gestion de balle, les locaux gâchaient bien des solutions. Pourtant, le CEP avait fait le plus dur auparavant, revenant sans trop prévenir aux basques de leurs hôtes (56-57, 37 e puis 59-59, 38 e ). Évolution de la marque : 17-16, 14-15, 15-19, 15-14. BETTON : Renault (5), Mahe (3), Michelet (18), Dessier (3), Noël (4), Michel (19), Lebry (6), Le Moal, Bachy (2), Chevrier (4). LORIENT : Rakatondrasolo (5), B. Sahun (13), Laurent (11), Pouxviel (12), Rota (7), Toumelin (4), Blinding (6), Le Gonidec (3).

CEP Lorient - Betton : 61-64 - Finistère

Prenat. Masc. CEP Lorient - Betton : 61-64. Betton s'est imposé au terme d'une rencontre indécise.

C'est difficile de présenter un match aussi équilibré. Depuis le début, le Cep Lorient et Betton ont offert un merveilleux suspense. Car l'écart le plus important n'intervient que dans le deuxième quart au moment où les Bettonnais menaient de dix points (21-31, 17'). Mais les Lorientais vont en moins de deux minutes revenir à la marque (31-31, 20'). Mais lorsqu'on regarde l'ensemble de la première période, les Cépistes peuvent avoir des regrets. Surtout en commettant des erreurs par manque d'expérience ou par précipitation. Le Cep Lorient ne s'est jamais mis dans les meilleures dispositions pour prendre le match à son compte. Et pourtant, Betton était vraiment prenable samedi soir.

La deuxième période sera la copie conforme de la première. Le match est indécis, et il le restera jusqu'au coup de sifflet final. Les joueurs d'Ille-et-Vilaine développent un jeu plus construit. D'ailleurs, Michelet et Michel se trouvent bien souvent dans des positions de tirs confortables. A eux deux, ils vont ternir le début d'année des Lorientais. Car ce sont bel et bien ces deux joueurs qui vont être à l'origine de la victoire bettonnaise (61-64). Et on reteint également après la rencontre que la course pour la montée en nationale 3 est complètement relancée. Avec sa première victoire dans sa salle, et sa troisième de la saison, les joueurs de Christophe Gicquel ne comptent qu'une victoire sur Betton, troisième, et qui bénéficie, grâce à ses trois points d'avance au terme du match de samedi soir aux dépens des Morbihannais, d'un point-average particulier favorable.

CEP LORIENT - HENNEBONT : 61-64

(17-16, 14-15, 15-19, 15-14).

CEP LORIENT. Rakatondrasolo 5, Sahun 13, Laurent 11, Pouxviel 12, Rota 7, Toumelin 4, Blinding 6, Le Gonidec 3.

BETTON. Michelet 18, Lebry 6, Renault 5, Michel 19, Mahé 3, Chevrier 4, Noël 4, Dexier 3, Bachy 2.

Eric Rakotondrasolo et les Cépistes, invaincus à domicile depuis près de trois saisons, ont grillé un joker dans leur course vers le Graal, hier soir. .

Lorient - Betton (61-64) La gueule de bois

Le manque de physique dû aux trois semaines de trêve pendant les fêtes et les blessures à répétition ont eu raison des Cépistes samedi face à une très bonne équipe de Betton.

Près de trois ans que la salle Brisset n'était pas tombée, et avec elle son équipe lorientaise, qui durant ce temps est parvenue à se refaire un nom et une bonne réputation dans le paysage breton. Mais puisque les séries sont faites pour s'éteindre un soir, le patronage morbihannais a dû se résigner à baisser les yeux samedi, lui qui restait pourtant sur quatre succès consécutifs toutes compétitions confondues.

Trop diminuée

A sa décharge, la formation du président Mono explique d'abord qu'elle fut trop amaigrie ce week-end pour rivaliser : si Le Gonidec et Pouxviel ont joué, c'est avec la douleur chevillée au corps, alors que Gauthier, lui, est resté en civil dans les tribunes. Manu Blinding et Eric Rakotondrasolo, eux, ont joué aussi, mais sans aucune condition physique. Mais ce que regrette surtout Christophe Gicquel, « c'est le manque de lucidité » dans les moments chauds. « Je regrette aussi mon choix dans les dernières secondes : j'ai misé sur un shoot à trois points pour revenir au score, nous aurions peut-être dû jouer le goal-average », explique-t-il.

« Ça tombe mal »

De toute façon, Gicquel le savait, « ce mois de janvier est très compliqué à aborder ». Le week-end prochain, le derby à Hennebont est un nouvel écueil de taille dans le calendrier cépiste. « Dans cette perspective, la défaite contre Betton tombe mal. Mais ce qui m'intéresse, ce n'est pas le samedi : ce sont les efforts réalisés durant la semaine. C'est quand même comme cela que nous avons gagné dix rencontres sur treize ! », rappelle le coach lorientais. En tout cas, pour l'emporter à Hennebont, il faudra retrouver « de la fluidité offensive, ce lien entre les joueurs dans le collectif ». Sinon, les rêves des supporters locaux de retrouver rapidement la N3 pourraient, dès la fin janvier, être reportés à l'an prochain...

Pierre Bernard