CEP LORIENT BASKET BALL DE 1934 A NOS JOURS

N3M. CEP Lorient - Pays d'Olonne, samedi (20h). Pouxviel, l'enfant terrible

21 octobre 2010

Suspendu lors des trois premières journées, le Lorientais Florient Pouxviel retrouvera samedi le parquet de la salle Brisset pour le choc face au leader du championnat. Avec la promesse de ne plus jamais «péter les plombs».

Un regard ténébreux, des biceps arrondis et un caractère à la John McEnroe. Le tout, dans un petit gabarit, qui ne lui a pas toujours facilité la vie sur des terrains où les épaules culminent parfois à des hauteurs insoupçonnées. A 22 ans et autant de centimètres de moins que ses vis-à-vis, Florient Pouxviel est pourtant un basketteur qui s'est toujours fait remarquer. Parfois jusqu'à l'excès.

«Il a déjà un bon p'tit dossier»

Dans les corridors fatigués du patronage lorientais, le meneur de poche a d'ailleurs alimenté bien des conversations ces dernières semaines. Mis au ban par la Fédération lors des trois premières journées de championnat après quatre fautes techniques écopées la saison passée, le Morbihannais a bien malgré lui conforté sa réputation d'éternel ronchonneur. «Une réputation de p'tit nerveux», préférera l'entraîneur de la réserve Erwan Le Goff. «Disons qu'il ne parvient pas toujours à canaliser ses émotions, et peut très vite péter les plombs. Surtout s'il se met à discuter avec les arbitres. Il a déjà un bon p'tit dossier à la Fédé...». Se courbant comme pour étouffer un éternuement, ce beau râleur acquiescera assez rapidement. «C'est vrai que je râle un peu après les arbitres, mais je ne les insulte jamais! Je suis un petit nerveux, et j'ai toujours été comme ça: je ne supporte pas l'injustice». Un petit nerveux, mais fichtrement talentueux. Gentil galopin monté sur ressorts, Florient Pouxviel serait capable d'épuiser un lièvre bien râblé, de dribbler entre une file de manifestants place de la République et de shooter devant quatre malabars tatoués de la tête aux pieds.

«Je m'en veux terriblement»

«S'il doit améliorer la gestion mentale de ses matchs, ?Poux'? a fait d'énormes progrès techniques l'an passé et franchi le cap de la N3. Et il a surtout une qualité d'adresse assez rare à ce niveau», dira d'ailleurs de lui Johann Praud. Pour trouver trace de son dernier coup d'éclat, il a suffi de remonter dix jours en arrière et de bourlinguer vers la campagne. «C'était à Loudéac, avec l'équipe réserve. Nous étions à égalité 65 partout, et il restait 5 secondes à jouer. Flo a pris le ballon, traversé tout le terrain et sorti un jump-shoot victorieux au niveau de la ligne des lancers-francs», exulte encore aujourd'hui l'entraîneur d'une équipe «B» que l'ancien de l'Asal compte bien oublier. Car «Poux'» est de retour en Nationale 3. Fruits de la pénitence, l'enfant terrible du CEP Lorient promet même de ne plus rouscailler. «J'ai la ?dalle?: j'ai été blessé, suspendu, et nous jouons samedi le leader pour entrer sur le podium. Et puis j'ai surtout compris mes erreurs. Je m'en veux terriblement. Je ne péterai plus les plombs. C'est promis». Juré, craché.

N3M. CEP Lorient - Pays d'Olonne, samedi (20h). Pouxviel, l'enfant terrible.
Samedi, face au leader du championnat, Florient Pouxviel fera son retour à domicile avec l'équipe première après trois journées de suspension. Photo Jean-René