CEP LORIENT BASKET BALL DE 1934 A NOS JOURS

CEP LORIENT BASKET BALL DE 1934  A  NOS JOURS

PRESSE DU WEEK-END 04/05 AVRIL

PNM. Lorient - Vitré: 89-47 Le CEP, c'est champion!

Après avoir assuré sa montée en Nationale 3, le CEP Lorient s'est adjugé le titre de champion de Bretagne, hier, grâce à son succès sur Vitré en match avancé de la 21e journée de championnat. La vitrine à trophées s'est bel et bien dépoussiérée au patronage lorientais. Après leur titre de l'an passé en Ligue 1, les basketteurs de la cité portuaire ont cousu à leur maillot un second blason de champion régional, hier soir.

Lorient se réveilla

Bien sûr, pour sourire devant les appareils photos et s'offrir la plus belle des récompenses, il fallait tout de même vaincre une formation vitréenne qui cette saison s'est affublée du costume d'épouvantail du championnat. Pas franchement bien embarqués (trop de pression?), les coéquipiers de Pouxviel mettaient ainsi Vitré, 4e du championnat, rapidement en confiance (4-8, 5e), avant de se ressaisir, logiquement. La technique de Rota, en tête de raquette, puis l'envie de Rakotondrasolo, en défense, faisaient alors déjà la différence (14-13, 10e). Les Cépistes étaient passés devant au score, et plus rien ne pouvait entraver la route du succès. D'ailleurs, les locaux garderont désormais l'oeil collé au rétroviseur. Le rebond offensif lorientais (merci Le Borgne et Toumelin) mettait une seconde couche et le jeu rapide pouvait être déployé (38-23, 20e). La reprise, particulièrement bien négociée par les maillots blancs, enfonçait pour de bon le clou (55-29, 25e puis 77-39, 37e). Le match n'était pas fini, mais le titre était bien sûr dans la poche. Un titre qui accompagne désormais le ticket de la montée, obtenu logiquement la semaine passée. Et pourtant, et pourtant... Qui aurait prédit un si beau destin en début de saison? LORIENT: Rota (10), Rakotondrasolo (9), Sahun (2), Laurent (15), Le Gonidec (7), Pouxviel (13), Le Borgne (11), Toumelin (15), Mouangue (7). Vitré: Akadiri Soumaica (10), Meneust (9), Renault (10), Hébert (6), Jaglire (12).

 

image PNM. Lorient - Vitré: 89-47 Le CEP, c'est champion!. Les Lorientais se sont offert le ticket de la montée, hier, face à Vitré

Drôle de rêve(s)

Samedi soir, après être revenu, sourire en bandoulière, d'une salle Brisset baignant dans le champagne, on a fait un rêve. Un drôle de rêve, même: nous sommes en 2015, nos cheveux sont devenus gris, la crise est enfin finie, et l'ancre du CEP vient de retrouver son port d'attache, celui du monde professionnel qu'il avait brutalement quitté le siècle dernier. Comme autrefois, le badaud lorientais s'extasie pour la grosse boule orange, et les lattes de Kervaric retrouvent une raison de vivre. Un joli songe, avec des joueurs de 2,15m, des caméras de télévision et un public en délire. Superbe rêve. Mais bien sûr, il fallut bien se réveiller, puis se rendre à l'évidence: la N1 ou la N2, rien que ça, sont encore loin. A des milliers de kilomètres, même. Mais après tout, elles n'ont jamais été aussi proches. Et puis, il paraît que rien n'arrive qu'on n'ait pas déjà rêvé. Les ambitions, les structures et l'argent sont là: avec le CEP, l'idée peut enfin faire son chemin. Evidemment, il faudra d'abord se maintenir en N3 la saison prochaine. Recruter, cet été, deux excellents joueurs, et compléter ainsi un effectif qui a déjà pas mal de gueule. «Des jeunes, et probablement intérieurs», pense le staff. Et après, on verra. Qui sait. On en reparle en 2015?


PNM. CEP Lorient - Vitré Aurore (89-47) Pouxviel, un p'tit qui monte

Le sixième homme de l'effectif lorientais a sorti son plus beau sourire, samedi soir, après la victoire contre Vitré. Loin des désillusions du passé.

«Florient, tu n'es pas retenu. De toute façon, tu ne pourras jamais jouer chez les pros». Voilà comment commence l'histoire du gamin Pouxviel, joueur de poche nourri aux cassettes vidéos estampillées «NBA» et qui n'a eu que pour unique terrain de jeu les playgrounds bétonnés de la région lorientaise. Un bambin qui fit, un jour, un rêve un peu fou: devenir joueur professionnel de basket-ball. «Avant que l'on me fasse comprendre que je n'y parviendrais jamais. C'était après une détection au club de Pau-Orthez, le responsable des tests m'a dit que j'étais sans doute trop petit, et d'une phrase sèche, a brisé mes rêves».



«Des moments forts» 1

L'histoire de Florient Pouxviel, c'est donc celle, banale, d'un ado trop chétif pour se frotter au monde professionnel, mais qui n'a pour autant pas perdu en route le plaisir de jouer. «Et depuis ce soir, je ne le regrette pas! Devenir champion de Bretagne de PNM, c'est un moment très fort», s'emballait-il samedi, gouttes de champagne encore collées au visage. Une bonne demi-heure avant, l'ancien du Folclo et de l'ASAL s'était exprimé sur le terrain à grands coups d'accélérations et de petits shoots assassins. «C'est ce qui m'a tout de suite plu chez ce garçon: son explosivité et sa qualité de tir dans la zone intermédiaire. C'est assez rare aujourd'hui», apprécie son coach Christophe Gicquel. Une explosivité sur le terrain couplée avec un bon shoot à 2-3 mètres qui ont fait de lui un 6e homme de luxe cette saison. Un joueur utilisé sur l'aile bien qu'il soit le plus petit du groupe (1,75m).

Jordan forever

«Florient est plus un finisseur qu'un organisateur», explique son coach. Un marqueur plus qu'un créateur, bourré de peps, d'allant, et qui ne manque jamais d'essence dans le moteur. Tatouage de Michael Jordan dessiné sur l'épaule, «Poux» n'a eu de cesse d'avancer cette saison, à l'unisson du groupe lorientais. «Aujourd'hui, il a trouvé sa place dans l'équipe. Il se sent enfin à l'aise», conclut son coach. Bien dans ses baskets, le p'tit lorientais, à 21 ans, n'a pas fini de grandir. Et le CEP avec.


06/04/2009
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